19.5.06

9 avril - Rencontre préparatoire

J'ai enfin eu l'occasion de rencontrer presque tous mes futurs compagnons de voyage. Il ne manquait que Moïse, qui est dans le «rush» pour finir sa session à l'université (à Québec), et Éric, lui aussi très occupé. Certaines habitent Sherbrooke ou d'autres endroits en Estrie et sont venues à Montréal spécialement pour l'occasion. La brigade compte au total dix femmes et quatre hommes, de 21 ans à environ 60 ans, dont un étudiant, des enseignantes, une journaliste, une acupunctrice, une massothérapeute, un ingénieur, un éducateur en CPE (Centre de la petite enfance), une travailleuse sociale, une informaticienne, etc. Et moi, qui suis traductrice.

C'est Luce qui nous a accueillis chez elle pour un souper où chacun apportait un plat. En plus des brigadistes, il y avait Colette Lavergne, porte-parole de la Table de concertation mais aussi directrice de Aro CoopérAction International, qui organise régulièrement des voyages à Cuba pour des groupes d'adolescents et parfois d'adultes. Elle nous a donné une liste d'objets à apporter dans nos bagages et plein de conseils pratiques. Elle a aussi répondu à toutes nos questions et inquiétudes. Je sais qu'il y a parfois des pénuries alimentaires à Cuba et je me demandais si on aurait assez à manger. Colette dit que c'est assez abondant en général, bien que ça manque un peu de variété, le riz et les fèves constituant la base des repas. On retrouve aussi de la mortadelle, souvent en morceaux dans une espèce de sauce avec des légumes. Elle nous a cependant conseillé d'apporter du beurre d'arachides ou du Nutella parce que le petit déjeuner se résume souvent à un petit pain tout nu, parfois accompagné d'un bout de fromage. Il faut aussi nous munir d'une grande tasse de plastique, avec laquelle on puisera de l'eau dans un seau en cas de panne d'eau, pour se doucher. On nous a expliqué que dans les édifices cubains et même les maisons privées, les pompes fonctionnent le matin pour remplir les réservoirs sur le toit, qui fournissent ensuite l'alimentation en eau pour la journée. Il arrive qu'il n'en reste plus le soir. Il faut donc prévenir et dès le matin, remplir les seaux qu'on trouve habituellement dans les toilettes et les douches. L'avantage des réservoirs sur le toit est que l'eau est réchauffée par le soleil - il n'y a bien sûr pas d'eau chaude dans les endroits ou on dormira, ce luxe étant réservé aux véritables touristes. On doit aussi apporter tout le papier de toilette dont on aura besoin pour notre séjour. Détail fascinant : la plomberie cubaine étant plutôt déficiente, on ne jette pas le papier dans la cuvette mais plutôt dans une poubelle. Hum, ça doit sentir bon dans les toilettes cubaines... Et aussi, les sièges de toilette sont très rares dès qu'on sort des hôtels.

Un autre invité, Philippe Leroux, a profité de la soirée pour réaliser une entrevue avec trois des brigadistes pour son émission «Présence cubaine» diffusée sur les ondes de Radio Centre-Ville le lundi à 14h30 (102,3 FM, à Montréal).

La soirée a été fort agréable, je pense que ce sera un très bon groupe.
(suite du récit)

Aucun commentaire: