28.5.06

28 avril (2) - Cayo Las Brujas

En 1996, on a fini de construire une route de 48 km qui va de l'île de Cuba à Cayo Santa María. Les travaux ont duré 7 ans. On roule presque sur la mer! Nous avons quitté la route une dizaine de kilomètres avant la fin pour aller au Cayo Las Brujas.
À part nous, il n'y avait qu'un autre autobus, qui amenait là des familles cubaines. Nous avons passé un après-midi extrêmement agréable dans ce petit coin de paradis. On nous a servi un repas de poulet, riz et tomates, puis nous sommes allés sur la plage. Ce sont les organisateurs de l'excursion qui ont apporté la nourriture dans l'autobus, sur place il n'y a rien, à part un abri et une toilette.
L'eau était chaude, à certains endroits on avait l'impression d'être dans un bain. Juste des petites vagues, parfaites pour moi qui nage très peu. La partie de la plage où j'ai passé l'après-midi est en sable très fin.
Je ne m'étais jamais baignée aussi longtemps de suite. Tout en faisant trempette, on a notamment parlé de toutes sortes de choses avec le directeur d'école, dont l'hiver chez nous. Ça fait encore plus apprécier la mer et le soleil! Le directeur n'en revenait pas quand Georges lui racontait qu'il fallait parfois brancher le moteur de nos voitures pendant la nuit, sinon elles ne démarrent pas.
Nous avons tous pris des coups de soleil, même moi normalement si prudente avec ma peau de rousse. Mais quand on passe des heures dans l'eau, on oublie de remettre de la crème solaire...
Plusieurs du groupe sont dans Québec solidaire et ont fait un peu de publicité sur la plage... :-)
(suite du récit)

28 avril (1) - ¡Vamos a la playa!

Ça y est, on va à la plage aujourd'hui! Malheureusement, j'ai une petite tourista ce matin, au moins deux de mes compagnes aussi. J'ai pris de l'Immodium et ça s'est arrangé assez vite, heureusement.
On passe d'abord à l'école pour chercher les élèves qui ont travaillé avec nous toute la semaine, le directeur et quelques professeurs. Il faut attendre et j'en profite pour photographier cette effigie devant l'école. Le texte dit : «Le groupe condamne l'ALCA», c'est-à-dire la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques). Les Cubains sont plutôt en faveur de l'ALBA (Alternative Bolivarienne pour l'Amérique), proposée par le Venezuela.
L'autobus a un problème, il faut ôter une roue pour vérifier quelque chose. J'ai eu peur qu'on n'aille jamais à la plage (si un bus tombe en panne, ici, c'est pas évident d'en avoir un autre ni de réparer rapidement, les pièces manquent souvent), mais heureusement, ça n'était pas grand-chose et on a pu partir une fois tout le monde arrivé.
Nous allons d'abord à San Juan de Remedios, à 43 km de Santa Clara, une ville fondée vers 1515. Un arrêt pour visiter l'église San Juan Bautista de Remedios (St-Jean-Baptiste - ça tombe bien, pour des Québécois), construite en 1692. De 1944 à 1953, un millionnaire américain dont les ancêtres venaient de la région a dépensé 1 million $ US pour la faire restaurer. L'intérieur est très beau en effet, avec son plafond de bois sombre et l'autel recouvert de feuille d'or.
Comme c'est écrit dans mon guide, le gardien de l'église, né en 1922, raconte à tous les visiteurs qu'il a passé toute sa vie dans cette église et que s'il n'aimait pas autant les femmes, il serait devenu prêtre. J'ai trouvé cette photo de Remedios sur un site cubain qui donne plus d'explications sur la ville, en espagnol seulement. Il y a aussi des cartes postales anciennes.
(suite du récit)