27.5.06

27 avril (1) - Rassemblement à l'école

Ce matin, on part dès 7h pour l'école, pour manger le petit déjeuner avec les élèves. Après, c'est le rassemblement quotidien des élèves dans la cour, pour le salut au drapeau et une brève allocution par des élèves. On nous a promis des surprises. On fait jouer «Imagine», de John Lennon, puis un élève arrive sur l'estrade avec un petit drapeau du Québec que quelqu'un de notre groupe avait donné au début de la semaine. Nous sommes au premier rang des élèves, en face de l'estrade, et Pierre et moi tenons le grand drapeau québécois que nous avons apporté.
Et voilà «L'internationale» (d'autres versions ici) qui commence. Pierre et moi courons vers l'estrade avec notre grand drapeau. Ça fait drôle d'être là face à environ 1700 élèves - un moment émouvant.

On nous fait balayer un autre édifice plein de plâtre et je renonce assez vite, avec mon asthme je préfère me tenir loin de cette poussière. Avec 3 ou 4 de mes compagnes, on chante à tue-tête des chansons comme «Saskatchewan» des Trois Accords. On a aussi une longue conversation avec une des profs de l'école, qui nous explique qu'à Cuba, quels que soient les moyens financiers de sa famille, quelle que soit la couleur de sa peau, un enfant pourra faire des études. Elle nous parle des tarifs d'électricité qui ont augmenté récemment pour inciter les gens à remplacer leurs vieux appareils électroménagers par des nouveaux qui consomment moins. L'État fait des prêts à faible intérêt pour que les gens puissent acheter des cuisinières et frigos neufs. L'électricité est toujours un problème à Cuba, mais on est en train de construire de nouvelles centrales. Il y a déjà moins de pannes que par le passé.
Aujourd'hui, nous mangeons le repas de midi à l'école. Ici, les élèves sont internes, mais dans beaucoup d'autres écoles (notamment au primaire), les jeunes mangent gratuitement sur place le matin et à midi. Après le repas, toujours à l'école, une conférence sur l'économie de Cuba. J'ai du mal à écouter attentivement, je digère mon dîner et je me sens sale, avec la poussière de plâtre, la sueur et tout ça. Mais voilà qu'on nous annonce qu'on ira ensuite directement au centre-ville, sans passer par notre résidence. J'aurais aimé passer là-bas juste le temps de se laver un peu et de se changer. J'aurais aussi voulu en profiter pour prendre la valise de Not Just Tourists, qui traîne à côté de mon lit. Il n'y a eu jusqu'ici aucun moment libre pour l'apporter à la polyclinique à laquelle on m'a demandé de la remettre. J'avais pensé l'emporter dans l'autobus cet après-midi et une fois au centre-ville, trouver une façon d'aller la livrer, peut-être en taxi.
(suite du récit)

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