Avant de continuer cette histoire de valise, voici une petite parenthèse en photos. Il y a toutes sortes de moyens de transports, ici.
Les calèches servent de bus et de taxi. Mais il y a aussi des bicitaxis...
Après une bonne douche fraîche, j'avais les idées plus claires. Je suis donc allée voir Georges, qui est venu tellement souvent à Cuba qu'il n'arrive pas à compter ses visites et qui parle espagnol. Je lui ai demandé de m'accompagner pour aller livrer la valise. Il a gentiment accepté et après le souper, nous nous sommes mis en quête d'un moyen de transport.

Nous trouvons un bicitaxi pas loin et Georges négocie un prix avec le chauffeur. Nous voulons aller porter la valise ensemble, puis Georges restera au centre-ville où les autres le rejoindront tout à l'heure pour leur sortie habituelle dans un bar, pendant que moi je rentrerai à la résidence avec le même bicitaxi. (Je suis bien trop fatiguée pour sortir - comme les soirs précédents, d'ailleurs.)
Une fois tout ça convenu, on installe la valise sous le banc et on part. Très vite, le chauffeur doit s'arrêter à cause d'un problème avec sa chaîne de vélo. Il descend pour réparer et c'est là que nous nous rendons compte qu'il est complètement saoul... Une fois la chaîne remise en place, on repart. Il y a des nids de poules pires qu'à Montréal, j'ai peur que la valise tombe, mais nous poursuivons notre route. Soudain, le chauffeur s'arrête devant une station-service. Je me dis qu'il a peut-être une course à faire, un bidon à remplir pour la voiture de quelqu'un, mais non, il reste là à attendre. Georges finit par lui demander pourquoi on est arrêtés là et le chauffeur répond que nous lui avons demandé d'aller là. Nous commençons à être pas mal inquiets de l'état mental de notre chauffeur, mais nous décidons de rester, ne sachant même pas où nous sommes au juste. Nous arrivons à une pente descendante, le bicitaxi prend de la vitesse. J'ai un instant la pensée que ça y est, je vais mourir à Cuba dans un bicitaxi en compagnie de Georges, mais je prends ça très zen (ce qui m'étonne de moi, en y repensant). Georges demande au chauffeur s'il a de bons freins et le chauffeur nous fait une démonstration. Eh oui, ça freine bien, ce qui peut surprendre, vu l'état général du véhicule. Je passe rapidement sur le reste du trajet (2e arrêt dans une station-service, plusieurs arrêts pour essayer d'obtenir une cigarette de passants, deux fois où on croise des policiers alors que notre chauffeur nous a dit qu'il n'a pas le droit de faire monter des étrangers et une fois où le chauffeur rebrousse chemin après que nous lui ayons répété une énième fois le nom de la polyclinique), et alors que je me demandais si le chauffeur nous avait complètement perdus, on arrive enfin à la clinique! Nous demandons au chauffeur de nous attendre (sans le payer, pour être sûrs qu'il reste). La suite dans le prochain message... (suite du récit)
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