23.5.06

24 avril (2) - Au boulot!

Ça n'a servi à rien de me coucher tôt, j'ai très peu dormi encore cette nuit... Petit déjeuner : café au lait, oeufs et pain (plus le Nutella que j'ai apporté). On nous emmène travailler dans une école d'informatique, l'Instituto Politécnico de Informatica «Lázaro Cárdenas del Río», nommé ainsi en l'honneur de l'ancien président mexicain (de 1934 à 1940) qui a notamment nationalisé l'industrie pétrolière et les chemins de fer et procédé à une énorme réforme agraire, redistribuant des millions d'hectares de terre aux paysans. Il s'agit d'une école «moyenne». D'après ce que j'ai compris du système scolaire cubain, les enfants vont d'abord à l'école primaire pendant 6 ans, puis ils ont le secondaire général, qui se poursuit jusqu'à la 9e année. Ensuite ils continuent dans une école plus spécialisée. Les élèves de cette école ont donc 15 ans et plus. L'école compte quelque 2000 étudiants, tous internes. Ils étudient 11 jours de suite, puis rentrent chez leurs parents pendant 3 jours.
Le directeur et quelques autres personnes de l'école, accompagnées d'une représentante de l'ICAP (Institut cubain d'amitié avec les peuples), nous accueillent puis nous répartissent à divers endroits de l'école pour travailler. On est en train de refaire une bonne partie des bâtiments, mais sans fermer l'école. C'est un peu bordélique, il y a des tas de gravats et de terre un peu partout dans la cour. Certains vont travailler à l'installation électrique. Avec une bonne partie des filles, je suis assignée au nettoyage d'un bâtiment où on vient de faire du plâtre.
On nous fait d'abord laver des vitres et des volets avec du papier journal et un seau d'eau, ça ne fonctionne pas très bien. Par la suite, on nous trouve des chiffons, ce qui marche un peu mieux, malgré l'eau sale et l'absence de savon. On nous apporte aussi des balais fabriqués de palmes qui ne sont pas très efficaces. Le balayage fait lever plein de poussière de plâtre, certaines mettent des foulards sur la bouche. C'est moins pénible de laver et de gratter les comptoirs de céramique. On ouvre les fenêtres, ce qui nous amène des visiteurs. Des ouvriers nous draguent un peu, je fais l'interprète, avec mon espagnol assez élémentaire.
Après quelques heures de travail, on nous emmène dans la salle de conférences pour une présentation sur l'école. On nous sert aussi une boisson sucrée (à l'orange?) pas mauvaise et bien fraîche, ainsi que des sandwiches (juste avant d'aller manger...). Retour à la résidence, soupe aux haricots, quelques légumes, du poulet et des pommes de terre. Heureusement que Moïse et Éric ont un bon appétit, ils sont vite devenus les «poubelles» des moins affamés.
(suite du récit)

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