22.6.06

6 mai - Retour au bercail

Notre avion est à 7 h. J'avais pensé qu'il faudrait arriver à l'aéroport 3 h avant et que donc, nous ne dormirions pas la dernière nuit, mais Eva (notre accompagnatrice cubaine) nous a dit que ce n'était pas nécessaire d'arriver si longtemps à l'avance. Nous nous sommes levés à 4 h. Dur dur après une nuit si courte...

Nous avons apporté nos bagages à la cafétéria, où on nous a servi un petit déjeuner plutôt élémentaire, mais c'est déjà beau que le personnel soit debout à cette heure. J'ai décidé de retourner faire un petit tour aux toilettes avant de partir et quand je suis revenue à la cafétéria, il n'y avait là que mes bagages, tout le monde était déjà parti au bus. Aux bus, en fait, parce que beaucoup de gens quittent le campement ce matin pour s'en retourner dans leurs pays respectifs. J'ai piqué un sprint - façon de parler, avec mes bagages plutôt lourds. Ils le sont quand même beaucoup moins qu'au début, grâce à tout ce que j'ai donné. Heureusement, Moïse m'attend dans l'allée qui mène aux bus, il a dû se douter que dans le noir, je ne retrouverais pas facilement notre bus à nous. Mais en fin de compte, je ne suis pas la dernière arrivée, il manque encore Eva, qui nous accompagne jusqu'à l'aéroport.

Moi qui m'inquiète toujours de tout, je réussis à rester plutôt calme pendant le trajet, j'espère seulement qu'on n'aura pas de pépin mécanique, crevaison ou autre, parce qu'alors on manquerait certainement notre avion. Nous arrivons à l'aéroport à 5 h 50. Colette Lavergne, que nous avons vue à divers moments de notre voyage, nous y attend, affolée, convaincue que nous sommes en panne quelque part. Elle nous dit que le comptoir d'enregistrement ferme dans 10 minutes. C'est donc la course avec les bagages. Je n'ai même pas salué Dan (notre chauffeur préféré) et Eva. Avant de passer au comptoir, un arrêt à une machine où l'on recouvre nos bagages d'une pellicule plastique, avant de faire des trous pour les poignées. Un système pour contrer les vols, auparavant fort courants, paraît-il. Puis c'est toute la série de formalités, à divers guichets et comptoirs. Enregistrement. Taxe d'aéroport. Sécurité. Heureusement qu'il me reste peu de pesos, je n'aurais pas trouvé le temps de les changer. Ce qui me reste me servira sans doute pour un autre voyage à Cuba. Nous traversons un long hall où il y a les boutiques hors-taxes puis il faut faire la queue très longtemps (elle n'est pas si longue, mais ça n'avance pas) pour un deuxième contrôle de sécurité juste avant de monter dans l'avion. Pas un moment de répit, c'est bien la première fois que je n'ai pas de temps à tuer dans un aéroport.

Nous sommes éparpillés dans l'avion. Je suis presque au fond et comme il reste des places libres près de moi, je vais chercher Luce après le décollage. Je sais qu'elle déteste être coincée entre deux personnes, elle est très contente de la place que je lui ai trouvée au bord de l'allée. Colette n'est pas loin, j'ai jasé un bout de temps avec elle. Mon voisin est plutôt étrange, un photographe de Montréal qui passe 6 mois par an à Cuba.

À l'arrivée à Dorval, Grant m'attend. Des becs à tout le monde mais c'est comme si le voyage avait fini hier soir, tout été beaucoup trop précipité aujourd'hui. Il pleut fort et il fait à peine 12 C. Beurk!
(suite du récit)

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