15.6.06

3 mai (3) - Musée de l'alphabétisation

«Etre instruit est la seule manière d'être libre», disait déjà au 19e siècle José Marti, le héros de l'indépendance cubaine, qui est aujourd'hui encore la référence et le maître à penser en matière pédagogique.
De fait, dès 1959, l'éducation a été une des priorités du nouveau régime issu de la révolution. Le pays comprenait alors un million d'analphabètes sur six millions d'habitants. Plus de 800.000 enfants n'allaient pas à l'école, alors qu'il y avait 10.000 professeurs sans classe ! L'école secondaire, aux mains des congrégations religieuses, était réservée à une élite, de même que l'université.
En 1961, le gouvernement organisa une gigantesque campagne d'alphabétisation. Cent mille jeunes, garçons et filles, tous volontaires, armés seulement d'un manuel et d'une lanterne, partirent dans les campagnes vivre et travailler avec les paysans, auxquels, le soir, ils apprenaient à lire, écrire et calculer. En quelques mois, le pourcentage d'analphabètes tomba de 23 à 3%. On mit ensuite sur pied des plans d'éducation (bourses, cours du soir) pour permettre à tous les alphabétisés de compléter leur formation tout en continuant à travailler.
Cette extraordinaire épopée est racontée de manière émouvante par le musée de l'alphabétisation à La Havane. (Extrait d'un article de Anne-Marie Dardenne dans l'Ecole démocratique, une publication belge)


Encore une visite très intéressante. La responsable du musée nous a parlé des jeunes qui ont été tués parce qu'ils allaient montrer à lire aux paysans.
Il y a plein de photos dans le musée et aussi une vitrine avec des livres utilisés pour les programmes d'alphabétisation de divers pays d'Afrique et d'Amérique. Cuba a notamment contribué à la mise sur pied de programmes d'alphabétisation au Venezuela et c'est maintenant au tour de la Bolivie d'appliquer la méthode «Yo si puedo». (suite du récit)

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