En revenant à Santa Clara, en fin de journée, nous avons déposé le personnel de l'école et les élèves à divers endroits, le plus près possible de chez eux. Les élèves sont pensionnaires à l'école, mais c'est la fin de semaine (une sur deux) où ils retournent chez leurs parents. Avant de descendre, chacun d'eux faisait une tournée générale de bisous. Les gens sont très affectueux ici. Ils n'embrassent habituellement qu'une seule joue, mais en donnant deux becs.
Au retour de la plage, où il n'y avait rien pour se rincer, ça tombe mal : notre première panne d'eau! Heureusement, Georges a découvert qu'il y a une pompe dans la cour. Il suffit de prendre les seaux de la salle de bains et d'aller les remplir trois étages plus bas... Jusque là, on n'avait utilisé les seaux que pour suppléer à la chasse d'eau trop faible.
Après le souper, comme d'habitude, les autres sont sortis mais je suis restée à la résidence. J'ai réussi à prendre une douche et à me laver les cheveux à l'aide d'une tasse et d'un seau d'eau. C'est laborieux, mais ça marche.
(suite du récit)
Du 22 avril au 6 mai, j'ai participé à la brigade de la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba. Ce site n'est pas un site officiel de la brigade, mais simplement mon récit de voyage. J'espère que certains de mes compagnons publieront leurs propres récits, sans doute plus approfondis et plus politiques.
31.5.06
28.5.06
28 avril (2) - Cayo Las Brujas
En 1996, on a fini de construire une route de 48 km qui va de l'île de Cuba à Cayo Santa María. Les travaux ont duré 7 ans. On roule presque sur la mer! Nous avons quitté la route une dizaine de kilomètres avant la fin pour aller au Cayo Las Brujas.
À part nous, il n'y avait qu'un autre autobus, qui amenait là des familles cubaines. Nous avons passé un après-midi extrêmement agréable dans ce petit coin de paradis. On nous a servi un repas de poulet, riz et tomates, puis nous sommes allés sur la plage. Ce sont les organisateurs de l'excursion qui ont apporté la nourriture dans l'autobus, sur place il n'y a rien, à part un abri et une toilette.
L'eau était chaude, à certains endroits on avait l'impression d'être dans un bain. Juste des petites vagues, parfaites pour moi qui nage très peu. La partie de la plage où j'ai passé l'après-midi est en sable très fin.
Je ne m'étais jamais baignée aussi longtemps de suite. Tout en faisant trempette, on a notamment parlé de toutes sortes de choses avec le directeur d'école, dont l'hiver chez nous. Ça fait encore plus apprécier la mer et le soleil! Le directeur n'en revenait pas quand Georges lui racontait qu'il fallait parfois brancher le moteur de nos voitures pendant la nuit, sinon elles ne démarrent pas.
Nous avons tous pris des coups de soleil, même moi normalement si prudente avec ma peau de rousse. Mais quand on passe des heures dans l'eau, on oublie de remettre de la crème solaire...
Plusieurs du groupe sont dans Québec solidaire et ont fait un peu de publicité sur la plage... :-)
(suite du récit)
À part nous, il n'y avait qu'un autre autobus, qui amenait là des familles cubaines. Nous avons passé un après-midi extrêmement agréable dans ce petit coin de paradis. On nous a servi un repas de poulet, riz et tomates, puis nous sommes allés sur la plage. Ce sont les organisateurs de l'excursion qui ont apporté la nourriture dans l'autobus, sur place il n'y a rien, à part un abri et une toilette.
L'eau était chaude, à certains endroits on avait l'impression d'être dans un bain. Juste des petites vagues, parfaites pour moi qui nage très peu. La partie de la plage où j'ai passé l'après-midi est en sable très fin.
Je ne m'étais jamais baignée aussi longtemps de suite. Tout en faisant trempette, on a notamment parlé de toutes sortes de choses avec le directeur d'école, dont l'hiver chez nous. Ça fait encore plus apprécier la mer et le soleil! Le directeur n'en revenait pas quand Georges lui racontait qu'il fallait parfois brancher le moteur de nos voitures pendant la nuit, sinon elles ne démarrent pas.
Nous avons tous pris des coups de soleil, même moi normalement si prudente avec ma peau de rousse. Mais quand on passe des heures dans l'eau, on oublie de remettre de la crème solaire...
Plusieurs du groupe sont dans Québec solidaire et ont fait un peu de publicité sur la plage... :-)
(suite du récit)
28 avril (1) - ¡Vamos a la playa!
Ça y est, on va à la plage aujourd'hui! Malheureusement, j'ai une petite tourista ce matin, au moins deux de mes compagnes aussi. J'ai pris de l'Immodium et ça s'est arrangé assez vite, heureusement.
On passe d'abord à l'école pour chercher les élèves qui ont travaillé avec nous toute la semaine, le directeur et quelques professeurs. Il faut attendre et j'en profite pour photographier cette effigie devant l'école. Le texte dit : «Le groupe condamne l'ALCA», c'est-à-dire la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques). Les Cubains sont plutôt en faveur de l'ALBA (Alternative Bolivarienne pour l'Amérique), proposée par le Venezuela.
L'autobus a un problème, il faut ôter une roue pour vérifier quelque chose. J'ai eu peur qu'on n'aille jamais à la plage (si un bus tombe en panne, ici, c'est pas évident d'en avoir un autre ni de réparer rapidement, les pièces manquent souvent), mais heureusement, ça n'était pas grand-chose et on a pu partir une fois tout le monde arrivé.
Nous allons d'abord à San Juan de Remedios, à 43 km de Santa Clara, une ville fondée vers 1515. Un arrêt pour visiter l'église San Juan Bautista de Remedios (St-Jean-Baptiste - ça tombe bien, pour des Québécois), construite en 1692. De 1944 à 1953, un millionnaire américain dont les ancêtres venaient de la région a dépensé 1 million $ US pour la faire restaurer. L'intérieur est très beau en effet, avec son plafond de bois sombre et l'autel recouvert de feuille d'or.
Comme c'est écrit dans mon guide, le gardien de l'église, né en 1922, raconte à tous les visiteurs qu'il a passé toute sa vie dans cette église et que s'il n'aimait pas autant les femmes, il serait devenu prêtre. J'ai trouvé cette photo de Remedios sur un site cubain qui donne plus d'explications sur la ville, en espagnol seulement. Il y a aussi des cartes postales anciennes.
(suite du récit)
On passe d'abord à l'école pour chercher les élèves qui ont travaillé avec nous toute la semaine, le directeur et quelques professeurs. Il faut attendre et j'en profite pour photographier cette effigie devant l'école. Le texte dit : «Le groupe condamne l'ALCA», c'est-à-dire la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques). Les Cubains sont plutôt en faveur de l'ALBA (Alternative Bolivarienne pour l'Amérique), proposée par le Venezuela.
L'autobus a un problème, il faut ôter une roue pour vérifier quelque chose. J'ai eu peur qu'on n'aille jamais à la plage (si un bus tombe en panne, ici, c'est pas évident d'en avoir un autre ni de réparer rapidement, les pièces manquent souvent), mais heureusement, ça n'était pas grand-chose et on a pu partir une fois tout le monde arrivé.
Nous allons d'abord à San Juan de Remedios, à 43 km de Santa Clara, une ville fondée vers 1515. Un arrêt pour visiter l'église San Juan Bautista de Remedios (St-Jean-Baptiste - ça tombe bien, pour des Québécois), construite en 1692. De 1944 à 1953, un millionnaire américain dont les ancêtres venaient de la région a dépensé 1 million $ US pour la faire restaurer. L'intérieur est très beau en effet, avec son plafond de bois sombre et l'autel recouvert de feuille d'or.
Comme c'est écrit dans mon guide, le gardien de l'église, né en 1922, raconte à tous les visiteurs qu'il a passé toute sa vie dans cette église et que s'il n'aimait pas autant les femmes, il serait devenu prêtre. J'ai trouvé cette photo de Remedios sur un site cubain qui donne plus d'explications sur la ville, en espagnol seulement. Il y a aussi des cartes postales anciennes.
(suite du récit)
27.5.06
27 avril (5) - Julio
Pendant la soirée à la Marquesina, j'ai eu l'occasion de voir le fameux Julio dont les autres m'ont tant parlé. Ils l'ont rencontré presque tous les soirs et plusieurs sont allés chez lui. Il leur a fait plein de cadeaux, dont des pesos avec le portrait du Che et une boîte de cigares qu'Éric a par la suite répartis entre nous. Moi je ne l'ai vu que ce soir, mais j'ai eu droit à de bonnes bises sur les joues.
Tout un personnage, ce Julio Guerra. Il s'est battu aux côtés du Che et il paraît que sur une certaine photo de ce dernier (qu'on trouve en carte postale), on voit le bras de Julio. Comme je l'ai raconté dans un autre message, il a participé à l'attaque où ils passaient d'une maison à l'autre autour de la place del Carmen, par des trous creusés dans les murs, et c'est là qu'il a rencontré sa future épouse.
Mais il a été pris et torturé par les soldats de Batista. Ils lui ont coupé les couilles, arraché les dents... Il n'a donc pas eu d'enfants. Sa femme est diabétique et doit rester au lit parce qu'elle est trop malade. Lui achète des bonbons et passe ses journées à les distribuer aux enfants. C'est Lisa-Marie qui est avec lui sur la dernière photo, prise par Éric.
Il est plus de minuit et je suis crevée, je veux vraiment rentrer. Je demande à Moïse de me dessiner un plan, il me dit que le trajet n'est pas compliqué, je suis une rue tout droit, mais ça peut prendre près de 40 minutes. Je me résigne à rentrer seule, mais ouf, plusieurs décident enfin de partir. On fait un bout à pied, puis on arrête une calèche vide qui passe. Ça nous coûte 0,50 CUC pour nous tous (on est 6) et en fait, le cocher ne regarde même pas combien on lui donne. L'aller en bicitaxi a coûté 5 CUC pour Georges, moi et la valise. J'ai l'impression en y repensant que le chauffeur du bicitaxi, quand on négociait avant la course, parlait peut-être de 5 pesos cubains (environ 0,25 $ CAN) plutôt que de 5 CUC (environ 6,30 $ CAN) - en fait, je pense qu'on avait dit 6, lorsqu'il était question de me ramener à la résidence. J'espère qu'il n'a pas perdu le billet que je lui ai donné et vu son état avancé d'ébriété, il a bien dû se demander le lendemain matin comment il s'était retrouvé avec tout cet argent...
Je rentre à ma chambre à 1h du matin, mais les autres ne sont même pas encore assez fatigués, ils s'arrêtent pour manger un morceau au Rapido, juste à côté de la résidence. Quelle énergie! Moi je n'ai que la force de prendre une douche, et au dodo...
(suite du récit)
Tout un personnage, ce Julio Guerra. Il s'est battu aux côtés du Che et il paraît que sur une certaine photo de ce dernier (qu'on trouve en carte postale), on voit le bras de Julio. Comme je l'ai raconté dans un autre message, il a participé à l'attaque où ils passaient d'une maison à l'autre autour de la place del Carmen, par des trous creusés dans les murs, et c'est là qu'il a rencontré sa future épouse.
Mais il a été pris et torturé par les soldats de Batista. Ils lui ont coupé les couilles, arraché les dents... Il n'a donc pas eu d'enfants. Sa femme est diabétique et doit rester au lit parce qu'elle est trop malade. Lui achète des bonbons et passe ses journées à les distribuer aux enfants. C'est Lisa-Marie qui est avec lui sur la dernière photo, prise par Éric.
Il est plus de minuit et je suis crevée, je veux vraiment rentrer. Je demande à Moïse de me dessiner un plan, il me dit que le trajet n'est pas compliqué, je suis une rue tout droit, mais ça peut prendre près de 40 minutes. Je me résigne à rentrer seule, mais ouf, plusieurs décident enfin de partir. On fait un bout à pied, puis on arrête une calèche vide qui passe. Ça nous coûte 0,50 CUC pour nous tous (on est 6) et en fait, le cocher ne regarde même pas combien on lui donne. L'aller en bicitaxi a coûté 5 CUC pour Georges, moi et la valise. J'ai l'impression en y repensant que le chauffeur du bicitaxi, quand on négociait avant la course, parlait peut-être de 5 pesos cubains (environ 0,25 $ CAN) plutôt que de 5 CUC (environ 6,30 $ CAN) - en fait, je pense qu'on avait dit 6, lorsqu'il était question de me ramener à la résidence. J'espère qu'il n'a pas perdu le billet que je lui ai donné et vu son état avancé d'ébriété, il a bien dû se demander le lendemain matin comment il s'était retrouvé avec tout cet argent...
Je rentre à ma chambre à 1h du matin, mais les autres ne sont même pas encore assez fatigués, ils s'arrêtent pour manger un morceau au Rapido, juste à côté de la résidence. Quelle énergie! Moi je n'ai que la force de prendre une douche, et au dodo...
(suite du récit)
27 avril (4) - Soirée en ville
Ça y est, nous sommes arrivés à la polyclinique où je dois livrer la valise de fournitures médicales. Le chauffeur de bicitaxi nous attend dehors. Georges explique au médecin de garde, une femme, que nous avons cette valise à donner. Elle dit qu'elle ne peut pas prendre la responsabilité, qu'elle doit contacter la directrice. Elle nous fait attendre un bout de temps, revient, repart, on ne sait pas combien de temps on va devoir attendre là. Bien sûr, elle a du travail, il y a des patients. Et notre chauffeur qui vient voir si on ne s'est pas enfuis sans le payer. Une secrétaire finit par arriver et dit au médecin de garde que la directrice est en train de faire un accouchement. Georges réexplique ce qu'on vient faire. Heureusement, on est tombés sur une secrétaire qui a de l'initiative. Elle nous demande de la suivre dans un bureau, nous fait ouvrir la valise, pose des questions sur les objets qu'elle contient, je décris du mieux que je peux, Georges traduit. Ouf, elle finit par accepter la valise, elle signe la feuille que je dois rapporter à Not Just Tourists et voilà, mission accomplie, enfin!!!
Bien sûr, pendant le trajet, j'ai décidé qu'il n'était pas question que je rentre à la résidence avec ce chauffeur saoul, alors nous nous faisons plutôt déposer tous les deux au Parque Leoncio Vidal, la place principale de Santa Clara, pour nous rendre compte que la policlinique n'était qu'à 3 ou 4 pâtés de maison de là. Nous payons le prix convenu au départ, bien trop élevé pour le service qu'on a eu, mais je m'en fous, je suis tellement contente d'être débarrassée de la valise et du chauffeur. C'est le premier soir où je sors en ville, Georges jette un coup d'oeil au bar où lui et les autres vont tous les soirs, La Marquesina. Personne d'autre n'est arrivé, mais le serveur reconnaît Georges, bien sûr, et demande combien de places il doit nous garder. De vrais habitués... Les autres arrivent bientôt, et me voilà assise dans ce bar, dos aux musiciens, je me tords le cou pour les voir.
C'est Lisa-Marie qui m'a fourni la photo des musiciens, Los Gimez. Je suis fatiguée, je n'ai pas envie de boire - je bois rarement et avec ma fatigue, je serais ivre tout de suite. Comme je ne sais pas si je vais devoir rentrer à pied, peut-être seule, je préfère garder un minimum de présence d'esprit.
Je danse un peu, mais j'ai surtout hâte de partir. Je me rends compte que mes compagnons, si sages le jour, sont en fait une bande d'ivrognes. Non, je blague, mais je suis quand même surprise du nombre de verres qu'ils peuvent boire. Je serais ivre morte après ça, moi. (suite du récit)
Bien sûr, pendant le trajet, j'ai décidé qu'il n'était pas question que je rentre à la résidence avec ce chauffeur saoul, alors nous nous faisons plutôt déposer tous les deux au Parque Leoncio Vidal, la place principale de Santa Clara, pour nous rendre compte que la policlinique n'était qu'à 3 ou 4 pâtés de maison de là. Nous payons le prix convenu au départ, bien trop élevé pour le service qu'on a eu, mais je m'en fous, je suis tellement contente d'être débarrassée de la valise et du chauffeur. C'est le premier soir où je sors en ville, Georges jette un coup d'oeil au bar où lui et les autres vont tous les soirs, La Marquesina. Personne d'autre n'est arrivé, mais le serveur reconnaît Georges, bien sûr, et demande combien de places il doit nous garder. De vrais habitués... Les autres arrivent bientôt, et me voilà assise dans ce bar, dos aux musiciens, je me tords le cou pour les voir.
C'est Lisa-Marie qui m'a fourni la photo des musiciens, Los Gimez. Je suis fatiguée, je n'ai pas envie de boire - je bois rarement et avec ma fatigue, je serais ivre tout de suite. Comme je ne sais pas si je vais devoir rentrer à pied, peut-être seule, je préfère garder un minimum de présence d'esprit.
Je danse un peu, mais j'ai surtout hâte de partir. Je me rends compte que mes compagnons, si sages le jour, sont en fait une bande d'ivrognes. Non, je blague, mais je suis quand même surprise du nombre de verres qu'ils peuvent boire. Je serais ivre morte après ça, moi. (suite du récit)
27 avril (3) - Une expédition inoubliable
Je dois régler la question de ma valise de fournitures médicales ce soir, puisque notre séjour à Santa Clara tire à sa fin. J'en avais parlé à Eva (notre accompagnatrice de l'ICAP) au début du voyage, mais elle m'avait répondu qu'on n'a pas le droit de donner directement des choses aux cliniques et hôpitaux, qu'il faut que ça passe par des bureaux du gouvernement pour tout vérifier, etc. Elle a dit que puisque j'étais prise avec cette valise, on pourrait peut-être organiser une remise officielle à la polyclinique par l'ICAP. Puisque ça avait l'air bien compliqué, je n'en ai plus reparlé à Eva jusqu'à aujourd'hui, en me disant que je trouverais bien un moment pour aller porter la valise moi-même, afin d'éviter toute cette bureaucratie. Not Just Tourists a justement été mis en place pour essayer d'apporter des fournitures directement aux cliniques. Mais comme je commençais à désespérer de trouver un moyen pour aller faire ma livraison seule, j'en ai reparlé à Eva aujourd'hui à notre retour à la résidence. Elle m'a dit à nouveau que ça n'était pas possible, etc. Et avec la fatigue de la journée, le manque de sommeil et tout ça, je me sentais incapable de m'imaginer prendre un taxi seule, moi qui ne suis jamais sortie de la résidence autrement que dans notre autobus. Me débrouiller avec mes bribes d'espagnol, dans le noir, pour aller dieu sait où dans une ville où je n'ai jamais réussi à m'orienter. C'est assez intéressant, d'ailleurs, ce manque d'orientation. On dirait que tant que je n'ai pas vu de plan de ville, je n'arrive pas à m'y retrouver. Je dois être trop intello, il me faut voir une représentation plutôt que la chose elle-même... C'est surtout que je n'ai jamais de vue d'ensemble, quand on se promène en bus, et je n'ai jamais vraiment observé les chemins qu'on prend. Mais en tout cas, je me sens démunie, on ne dirait pas que j'ai voyagé (il y a plus de 20 ans) pendant deux ans toute seule en Europe, avec des petits détours en Afrique du Nord et en Turquie... Il faut croire qu'en vieillissant, je suis devenue moins débrouillarde.
Avant de continuer cette histoire de valise, voici une petite parenthèse en photos. Il y a toutes sortes de moyens de transports, ici. Les calèches servent de bus et de taxi. Mais il y a aussi des bicitaxis...
Après une bonne douche fraîche, j'avais les idées plus claires. Je suis donc allée voir Georges, qui est venu tellement souvent à Cuba qu'il n'arrive pas à compter ses visites et qui parle espagnol. Je lui ai demandé de m'accompagner pour aller livrer la valise. Il a gentiment accepté et après le souper, nous nous sommes mis en quête d'un moyen de transport.
Nous trouvons un bicitaxi pas loin et Georges négocie un prix avec le chauffeur. Nous voulons aller porter la valise ensemble, puis Georges restera au centre-ville où les autres le rejoindront tout à l'heure pour leur sortie habituelle dans un bar, pendant que moi je rentrerai à la résidence avec le même bicitaxi. (Je suis bien trop fatiguée pour sortir - comme les soirs précédents, d'ailleurs.)
Une fois tout ça convenu, on installe la valise sous le banc et on part. Très vite, le chauffeur doit s'arrêter à cause d'un problème avec sa chaîne de vélo. Il descend pour réparer et c'est là que nous nous rendons compte qu'il est complètement saoul... Une fois la chaîne remise en place, on repart. Il y a des nids de poules pires qu'à Montréal, j'ai peur que la valise tombe, mais nous poursuivons notre route. Soudain, le chauffeur s'arrête devant une station-service. Je me dis qu'il a peut-être une course à faire, un bidon à remplir pour la voiture de quelqu'un, mais non, il reste là à attendre. Georges finit par lui demander pourquoi on est arrêtés là et le chauffeur répond que nous lui avons demandé d'aller là. Nous commençons à être pas mal inquiets de l'état mental de notre chauffeur, mais nous décidons de rester, ne sachant même pas où nous sommes au juste. Nous arrivons à une pente descendante, le bicitaxi prend de la vitesse. J'ai un instant la pensée que ça y est, je vais mourir à Cuba dans un bicitaxi en compagnie de Georges, mais je prends ça très zen (ce qui m'étonne de moi, en y repensant). Georges demande au chauffeur s'il a de bons freins et le chauffeur nous fait une démonstration. Eh oui, ça freine bien, ce qui peut surprendre, vu l'état général du véhicule. Je passe rapidement sur le reste du trajet (2e arrêt dans une station-service, plusieurs arrêts pour essayer d'obtenir une cigarette de passants, deux fois où on croise des policiers alors que notre chauffeur nous a dit qu'il n'a pas le droit de faire monter des étrangers et une fois où le chauffeur rebrousse chemin après que nous lui ayons répété une énième fois le nom de la polyclinique), et alors que je me demandais si le chauffeur nous avait complètement perdus, on arrive enfin à la clinique! Nous demandons au chauffeur de nous attendre (sans le payer, pour être sûrs qu'il reste). La suite dans le prochain message... (suite du récit)
Avant de continuer cette histoire de valise, voici une petite parenthèse en photos. Il y a toutes sortes de moyens de transports, ici. Les calèches servent de bus et de taxi. Mais il y a aussi des bicitaxis...
Après une bonne douche fraîche, j'avais les idées plus claires. Je suis donc allée voir Georges, qui est venu tellement souvent à Cuba qu'il n'arrive pas à compter ses visites et qui parle espagnol. Je lui ai demandé de m'accompagner pour aller livrer la valise. Il a gentiment accepté et après le souper, nous nous sommes mis en quête d'un moyen de transport.
Nous trouvons un bicitaxi pas loin et Georges négocie un prix avec le chauffeur. Nous voulons aller porter la valise ensemble, puis Georges restera au centre-ville où les autres le rejoindront tout à l'heure pour leur sortie habituelle dans un bar, pendant que moi je rentrerai à la résidence avec le même bicitaxi. (Je suis bien trop fatiguée pour sortir - comme les soirs précédents, d'ailleurs.)
Une fois tout ça convenu, on installe la valise sous le banc et on part. Très vite, le chauffeur doit s'arrêter à cause d'un problème avec sa chaîne de vélo. Il descend pour réparer et c'est là que nous nous rendons compte qu'il est complètement saoul... Une fois la chaîne remise en place, on repart. Il y a des nids de poules pires qu'à Montréal, j'ai peur que la valise tombe, mais nous poursuivons notre route. Soudain, le chauffeur s'arrête devant une station-service. Je me dis qu'il a peut-être une course à faire, un bidon à remplir pour la voiture de quelqu'un, mais non, il reste là à attendre. Georges finit par lui demander pourquoi on est arrêtés là et le chauffeur répond que nous lui avons demandé d'aller là. Nous commençons à être pas mal inquiets de l'état mental de notre chauffeur, mais nous décidons de rester, ne sachant même pas où nous sommes au juste. Nous arrivons à une pente descendante, le bicitaxi prend de la vitesse. J'ai un instant la pensée que ça y est, je vais mourir à Cuba dans un bicitaxi en compagnie de Georges, mais je prends ça très zen (ce qui m'étonne de moi, en y repensant). Georges demande au chauffeur s'il a de bons freins et le chauffeur nous fait une démonstration. Eh oui, ça freine bien, ce qui peut surprendre, vu l'état général du véhicule. Je passe rapidement sur le reste du trajet (2e arrêt dans une station-service, plusieurs arrêts pour essayer d'obtenir une cigarette de passants, deux fois où on croise des policiers alors que notre chauffeur nous a dit qu'il n'a pas le droit de faire monter des étrangers et une fois où le chauffeur rebrousse chemin après que nous lui ayons répété une énième fois le nom de la polyclinique), et alors que je me demandais si le chauffeur nous avait complètement perdus, on arrive enfin à la clinique! Nous demandons au chauffeur de nous attendre (sans le payer, pour être sûrs qu'il reste). La suite dans le prochain message... (suite du récit)
27 avril (2) - Casa de la Ciudad
Nous voilà donc à la Casa de la Ciudad pour un petit concert. Je suis épuisée, j’aurais préféré rentrer relaxer, mais je n'ai pas eu le choix, j'ai dû suivre le groupe... avec ma tenue de travail affreuse et toute cette saleté. Je n'ai pas envie de regarder ou d'écouter quoi que ce soit, alors je reste dans une cour intérieure et je m'installe à une table pour essayer de décompresser un peu, j'écris dans mon journal de voyage.
J'entends le concert de toute façon, puisqu'il a lieu dans une des pièces qui donnent sur la cour. (Merci à Luce pour ses photos.) La virtuosité des jeunes artistes est impressionnante.
Le concert n'est pas très long, mais on visite ensuite une exposition de tableaux. Ou plutôt les autres visitent, moi je traîne derrière, j'ai juste hâte qu'on parte. Lorsqu'on sort enfin, c'est le déluge. Enfin une occasion de se laver... :-) Mais je préfère attendre à la résidence. (suite du récit)
J'entends le concert de toute façon, puisqu'il a lieu dans une des pièces qui donnent sur la cour. (Merci à Luce pour ses photos.) La virtuosité des jeunes artistes est impressionnante.
Le concert n'est pas très long, mais on visite ensuite une exposition de tableaux. Ou plutôt les autres visitent, moi je traîne derrière, j'ai juste hâte qu'on parte. Lorsqu'on sort enfin, c'est le déluge. Enfin une occasion de se laver... :-) Mais je préfère attendre à la résidence. (suite du récit)
27 avril (1) - Rassemblement à l'école
Ce matin, on part dès 7h pour l'école, pour manger le petit déjeuner avec les élèves. Après, c'est le rassemblement quotidien des élèves dans la cour, pour le salut au drapeau et une brève allocution par des élèves. On nous a promis des surprises. On fait jouer «Imagine», de John Lennon, puis un élève arrive sur l'estrade avec un petit drapeau du Québec que quelqu'un de notre groupe avait donné au début de la semaine. Nous sommes au premier rang des élèves, en face de l'estrade, et Pierre et moi tenons le grand drapeau québécois que nous avons apporté.
Et voilà «L'internationale» (d'autres versions ici) qui commence. Pierre et moi courons vers l'estrade avec notre grand drapeau. Ça fait drôle d'être là face à environ 1700 élèves - un moment émouvant.
On nous fait balayer un autre édifice plein de plâtre et je renonce assez vite, avec mon asthme je préfère me tenir loin de cette poussière. Avec 3 ou 4 de mes compagnes, on chante à tue-tête des chansons comme «Saskatchewan» des Trois Accords. On a aussi une longue conversation avec une des profs de l'école, qui nous explique qu'à Cuba, quels que soient les moyens financiers de sa famille, quelle que soit la couleur de sa peau, un enfant pourra faire des études. Elle nous parle des tarifs d'électricité qui ont augmenté récemment pour inciter les gens à remplacer leurs vieux appareils électroménagers par des nouveaux qui consomment moins. L'État fait des prêts à faible intérêt pour que les gens puissent acheter des cuisinières et frigos neufs. L'électricité est toujours un problème à Cuba, mais on est en train de construire de nouvelles centrales. Il y a déjà moins de pannes que par le passé.
Aujourd'hui, nous mangeons le repas de midi à l'école. Ici, les élèves sont internes, mais dans beaucoup d'autres écoles (notamment au primaire), les jeunes mangent gratuitement sur place le matin et à midi. Après le repas, toujours à l'école, une conférence sur l'économie de Cuba. J'ai du mal à écouter attentivement, je digère mon dîner et je me sens sale, avec la poussière de plâtre, la sueur et tout ça. Mais voilà qu'on nous annonce qu'on ira ensuite directement au centre-ville, sans passer par notre résidence. J'aurais aimé passer là-bas juste le temps de se laver un peu et de se changer. J'aurais aussi voulu en profiter pour prendre la valise de Not Just Tourists, qui traîne à côté de mon lit. Il n'y a eu jusqu'ici aucun moment libre pour l'apporter à la polyclinique à laquelle on m'a demandé de la remettre. J'avais pensé l'emporter dans l'autobus cet après-midi et une fois au centre-ville, trouver une façon d'aller la livrer, peut-être en taxi.
(suite du récit)
Et voilà «L'internationale» (d'autres versions ici) qui commence. Pierre et moi courons vers l'estrade avec notre grand drapeau. Ça fait drôle d'être là face à environ 1700 élèves - un moment émouvant.
On nous fait balayer un autre édifice plein de plâtre et je renonce assez vite, avec mon asthme je préfère me tenir loin de cette poussière. Avec 3 ou 4 de mes compagnes, on chante à tue-tête des chansons comme «Saskatchewan» des Trois Accords. On a aussi une longue conversation avec une des profs de l'école, qui nous explique qu'à Cuba, quels que soient les moyens financiers de sa famille, quelle que soit la couleur de sa peau, un enfant pourra faire des études. Elle nous parle des tarifs d'électricité qui ont augmenté récemment pour inciter les gens à remplacer leurs vieux appareils électroménagers par des nouveaux qui consomment moins. L'État fait des prêts à faible intérêt pour que les gens puissent acheter des cuisinières et frigos neufs. L'électricité est toujours un problème à Cuba, mais on est en train de construire de nouvelles centrales. Il y a déjà moins de pannes que par le passé.
Aujourd'hui, nous mangeons le repas de midi à l'école. Ici, les élèves sont internes, mais dans beaucoup d'autres écoles (notamment au primaire), les jeunes mangent gratuitement sur place le matin et à midi. Après le repas, toujours à l'école, une conférence sur l'économie de Cuba. J'ai du mal à écouter attentivement, je digère mon dîner et je me sens sale, avec la poussière de plâtre, la sueur et tout ça. Mais voilà qu'on nous annonce qu'on ira ensuite directement au centre-ville, sans passer par notre résidence. J'aurais aimé passer là-bas juste le temps de se laver un peu et de se changer. J'aurais aussi voulu en profiter pour prendre la valise de Not Just Tourists, qui traîne à côté de mon lit. Il n'y a eu jusqu'ici aucun moment libre pour l'apporter à la polyclinique à laquelle on m'a demandé de la remettre. J'avais pensé l'emporter dans l'autobus cet après-midi et une fois au centre-ville, trouver une façon d'aller la livrer, peut-être en taxi.
(suite du récit)
25.5.06
26 avril (7) - Visites diverses
Un après-midi plutôt chargé. Après Vanguardia, nous allons rendre visite aux résidantes d'un foyer pour femmes âgées. On nous en présente quelques-unes, dont cette dame aux grosses lunettes qui se met aussitôt à pousser des «¡Viva Cuba!» d'une voix très énergique. Elle nous a bien fait rire, mais ça aurait été vraiment intéressant d'avoir le temps de parler avec elle et avec d'autres de ces femmes qui étaient dans la fleur de l'âge au moment de la Révolution. Nous reprenons le bus sous une petite pluie pour nous rendre dans un «hogar maternal», un foyer pour les femmes enceintes dont la grossesse est considérée à risque. Là aussi nous posons beaucoup de questions à la responsable. Les femmes ne sont pas obligées d'y aller, elles auront quand même un bon suivi médical si elles décident de rester chez elles. Le but de ces foyers est de faire diminuer la mortalité infantile. On nous fait visiter la maison, mais c'est assez gênant d'être là en groupe, à traverser des dortoirs où des femmes sont étendues ou assises sur leur lit, on envahit leur intimité. Je n'ai donc photographié que des affiches, dont celle-ci plutôt intéressante, puisqu'il n'y a pas si longtemps que l'homosexualité est acceptée à Cuba. «Il ne te ressemble pas en tout, mais ça ne le rend pas différent» - on parle de comprendre et accepter son enfant même s'il a d'autres préférences sexuelles.
Et celle-ci : «Si tu freines ton adolescence, tu perds beaucoup de tes rêves.»
Pour finir la journée, nous allons enfin au Mausolée du Che. Comme il y a déjà eu là un attentat à la bombe (ou une tentative), les règles de sécurité sont très strictes et il faut laisser sacs et appareils-photos dans l'autobus, n'avoir rien dans les mains pour la visite. D'abord le mausolée lui-même, où sont conservés les restes du Che et de ses compagnons tués en Bolivie, un lieu de recueillement.
Puis un musée avec plein de photos intéressantes, dont certaines où Che, déguisé pour des missions dans divers pays, est absolument méconnaissable.
(suite du récit)
Et celle-ci : «Si tu freines ton adolescence, tu perds beaucoup de tes rêves.»
Pour finir la journée, nous allons enfin au Mausolée du Che. Comme il y a déjà eu là un attentat à la bombe (ou une tentative), les règles de sécurité sont très strictes et il faut laisser sacs et appareils-photos dans l'autobus, n'avoir rien dans les mains pour la visite. D'abord le mausolée lui-même, où sont conservés les restes du Che et de ses compagnons tués en Bolivie, un lieu de recueillement.
Puis un musée avec plein de photos intéressantes, dont certaines où Che, déguisé pour des missions dans divers pays, est absolument méconnaissable.
(suite du récit)
26 avril (6) - Vanguardia
Arturo Chang, directeur du journal Vanguardia, nous a reçus dans son bureau pour nous parler des terroristes (surtout Luis Posada Carriles) et des 5 héros cubains. (Voir aussi ici, à la section Cinq héros et un autre article sur Posada Carriles.)
Très sympathique, il nous a raconté qu'il était le fruit d'un mariage arrangé entre les enfants de deux familles de contrebandiers chinois, dont une de Hong Kong, en vue de consolider une alliance entre les deux bandes. Ses parents ont été envoyés à Cuba pour se marier et c'est là qu'il est né. Il nous a proposé de poursuivre le dialogue après notre voyage, notamment sur les forums du journal.
Il nous a aussi dit qu'il fallait toujours, comme un enfant, demander «¿Porqué?» (pourquoi?), ne jamais se contenter de ce qu'on nous dit, de ce que nous racontent nos médias, mais toujours s'interroger. C'est devenu pour la suite de notre voyage un leitmotiv (de toute façon, on nous encourageait à poser constamment des questions aux gens rencontrés), mais aussi un genre de «running gag» (je crois qu'il fallait y être pour comprendre...).
(suite du récit)
Très sympathique, il nous a raconté qu'il était le fruit d'un mariage arrangé entre les enfants de deux familles de contrebandiers chinois, dont une de Hong Kong, en vue de consolider une alliance entre les deux bandes. Ses parents ont été envoyés à Cuba pour se marier et c'est là qu'il est né. Il nous a proposé de poursuivre le dialogue après notre voyage, notamment sur les forums du journal.
Il nous a aussi dit qu'il fallait toujours, comme un enfant, demander «¿Porqué?» (pourquoi?), ne jamais se contenter de ce qu'on nous dit, de ce que nous racontent nos médias, mais toujours s'interroger. C'est devenu pour la suite de notre voyage un leitmotiv (de toute façon, on nous encourageait à poser constamment des questions aux gens rencontrés), mais aussi un genre de «running gag» (je crois qu'il fallait y être pour comprendre...).
(suite du récit)
26 avril (5) - Salle d'ordinateurs
De retour à l'école, on devait enfin nous montrer ce que font les élèves sur les ordis, mais on n'a pas pu à cause d'une panne d'électricité.
J'ai mangé rapidement ce midi (délicieux ananas comme dessert) pour aller à la Cadeca (Casa de cambio) tout près changer l'argent qu'on donne à l'ICAP pour notre hébergement, nourriture, transport, etc. Ça nous coûte 380 CUC, ce qui donne 481 $ CAN au taux d'aujourd'hui.
Mauvaise nouvelle : on change d'autobus... et surtout de chauffeur. Dan nous dit que ce n'est pas lui qui a décidé ça et que ce n'est pas du tout ce qu'il souhaite, mais on l'envoie ailleurs. Peut-être le reverra-t-on à la fin de notre voyage.
(suite du récit)
J'ai mangé rapidement ce midi (délicieux ananas comme dessert) pour aller à la Cadeca (Casa de cambio) tout près changer l'argent qu'on donne à l'ICAP pour notre hébergement, nourriture, transport, etc. Ça nous coûte 380 CUC, ce qui donne 481 $ CAN au taux d'aujourd'hui.
Mauvaise nouvelle : on change d'autobus... et surtout de chauffeur. Dan nous dit que ce n'est pas lui qui a décidé ça et que ce n'est pas du tout ce qu'il souhaite, mais on l'envoie ailleurs. Peut-être le reverra-t-on à la fin de notre voyage.
(suite du récit)
26 avril (4) - Usine de fusibles
Juste à côté de l'école, il y a une usine de fusibles. Les élèves y travaillent quelques heures par semaine, parmi les ouvriers.
Ça n'a rien à voir avec leur domaine d'étude (l'informatique), mais ils s'habituent ainsi à accomplir un travail productif.
Le Che est présent sur le tableau d'affichage du syndicat et la convention collective est bien en vue.
Comme je l'ai déjà dit, il y a des chiens partout à Cuba... même dans les usines.
(suite du récit)
Ça n'a rien à voir avec leur domaine d'étude (l'informatique), mais ils s'habituent ainsi à accomplir un travail productif.
Le Che est présent sur le tableau d'affichage du syndicat et la convention collective est bien en vue.
Comme je l'ai déjà dit, il y a des chiens partout à Cuba... même dans les usines.
(suite du récit)
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