2.6.06

30 avril (7) - Playa del Este

En route pour Playa del Este, c'est le party dans le bus. Certains ont acheté des instruments de musique et nous avons avec nous quelques Cubains qui travaillent au CIJAM. Nous avons malheureusement été arrêtés deux fois par la police et la deuxième fois, le chauffeur a écopé d'une amende pour excès de vitesse, payable sur-le-champ.
Je devrais plutôt parler de Playas del Este, puisqu'il s'agit d'une série de plages un peu à l'est de La Havane. Les vagues sont tellement fortes que je n'arrive pas à me baigner, je ne réussis même pas à rester debout si je marche dans l'eau, les vagues me jettent par terre. Alors je me suis contentée de m'asseoir à un endroit où l'eau arrive un peu, mais même là, le ressac m'emporte presque. Il y a des petits cailloux, ce n'est pas du sable fin comme celui de Cayo Las Brujas ou de Varadero, mais c'est quand même une belle plage, avec un bar et des toilettes.


En revenant, on fait un petit arrêt chez Eva. Elle habite avec son mari, ses enfants et sa belle-mère au rez-de-chaussée d'une belle maison dont les anciens propriétaires sont partis aux États-Unis au moment de la révolution.
Sur le chemin du retour, nous avons vu au moins quatre groupes de camions alignés au bord de la route. L'un de mes compagnons a compté 120 camions dans un seul groupe... C'est pour emmener les gens à la Place de la révolution tôt demain matin. C'est vraiment bien organisé!
Le repas de ce soir : soupe aux haricots, riz, sauce à la viande, pommes de terre, salade de chou. Il arrive plein de gens, et tout ce beau monde va se lever à 4h du matin...
(suite du récit)

30 avril (6) - Habana vieja 2

Je me suis promenée un peu seule et comme je n'avais pas de plan de la ville, que mon sens de l'orientation ne s'améliore pas et que les rues vont un peu dans tous les sens, je n'étais pas toujours sûre que j'allais dans la bonne direction pour retourner à notre bus, mais j'ai demandé mon chemin aux policiers solitaires postés à plusieurs coins de rue.


En prenant une rue un peu au hasard, je suis tombée sur cette murale.

Notre point de rendez-vous est le «Parque infantil», un parc d'amusement avec des jeux aux couleurs un peu défraîchies et parfois des noms de marque comme Nesquick, ce qui fait un peu étrange dans un pays sans publicité. Je suppose que Cuba a acheté ces jeux d'occasion ou qu'ils ont été donnés.



Le Castillo de la Real Fuerza est le plus vieil édifice de Cuba. D'abord bâti en 1558, il a été reconstruit en 1582.
(suite du récit)

30 avril (5) - Habana vieja 1

Super, 1h15 de temps libre dans la Vieille Havane!






Sur la rue Obispo, très touristique, j'ai vite découvert qu'on ne peut pas prendre gratuitement de photos de cette dame (et d'autres du même genre), dont le travail est de poser pour les touristes.

C'est aussi la première fois du voyage que nous voyons des mendiants, mais certains demandent des stylos.



Dans une librairie d'occasion, on vend, en plus des livres, des albums de photos anciennes, simplement des photos de famille. C'est étrange de feuilleter ces souvenirs de familles inconnues. Il y a aussi un album de coupures de presse des débuts de la révolution.
(suite du récit)

30 avril (4) - Assassins!

Je suis habituée à crier dans les manifs anti-guerre : «George Bush terroriste, assassins de père en fils!» Mais ici, ils mettent ça en images. Ces deux panneaux sont sur le Malecon, tout près de la Section des intérêts américains (ce qui tient lieu d'ambassade des États-Unis à Cuba). Les Américains peuvent les voir de leurs fenêtres. «Quiconque donne asile à un terroriste est un terroriste.» Il est question ici de Luis Posada Carriles, terroriste notoire qui est en train d'essayer d'obtenir sa citoyenneté aux États-Unis.



«Prochainement dans les cours nord-américaines : L'Assassin, avec Posada Carriles et George W. Bush.»

Il y a quelques mois, le gouvernement cubain a installé des drapeaux noirs en mémoire des victimes du terrorisme étasunien afin de cacher en bonne partie les messages d'un tableau lumineux sur la façade de la Section des intérêts américains, messages incitant les Cubains à la dissidence. En mars dernier, lorsque Manu Chao est venu donner un concert sur la scène devant les drapeaux, le panneau affichait le message «Manu Chao ne dit que des mensonges», ce qui n'a pas empêché les 120 000 personnes présentes d'apprécier le concert... (suite du récit)

30 avril (3) - Vedado

Un petit tour à l'ICAP (Institut cubain d'amitié avec les peuples), l'organisme qui nous reçoit pour ce voyage.

Eva, notre accompagnatrice et interprète, doit passer à son bureau pour lire les messages qui se sont accumulés pendant son séjour avec nous à Santa Clara.

Elle doit aussi prendre les T-shirts (rouges bien sûr) que nous porterons pour le 1er mai.

Vedado est un très beau quartier. On y trouve de superbes maisons du début du 20e siècle, qui abritent souvent des bureaux du gouvernement.
(suite du récit)

30 avril (2) - Répétition

Aujourd'hui, c'est notre première visite à La Havane. Nous allons d'abord sur la Place de la Révolution. Le Che nous accueille sur le mur du Minint (ministère de l'Intérieur).

Il n'y a pas d'affiches publicitaires à Cuba, c'est très reposant. Mais on trouve souvent des slogans politiques et des citations, dont celle-ci, de Simón Bolivar : «La force de l'Amérique latine repose dans la valeur de ses fils et dans l'unité de ses peuples.»

Et voici José Marti, son mémorial est sous sa statue.






Nous tombons sur une répétition du spectacle de demain, pour le 1er mai.




(suite du récit)

30 avril (1) - Caimito, prise 2

Jasette matinale devant ma chambre. Nous sommes quatre dans un dortoir prévu pour huit, c'est parfait, ça nous donne chacune un lit libre pour étaler nos affaires.



Le château d'eau du CIJAM. Il y a de l'eau ce matin. Mais même quand il n'y a plus d'eau au robinet, il y a toujours de l'eau à boire, grâce à des bouteilles de 18 litres placées sur des distributrices refroidissantes, le grand luxe.

Petit brun - ou est-ce Gros brun? Éric donne des noms aux chiens qui se promènent un peu partout dehors, mais ne vont pas dans les dortoirs. Il y a aussi un chat qu'on ne voit qu'à la cafétéria, les chiens le tiennent loin des chambres. (suite du récit)

29 avril (2) - Varadero

Vers midi, nous partons pour vrai de Santa Clara. Nous avons voté il y a quelques jours pour faire un détour par Varadero au lieu de reprendre l'autoroute du début du voyage. Comme ça n'était pas compris dans le programme, nous avons payé 10 CUC (environ 13 $ CAN) chacun pour l'essence. Et aujourd'hui, nous avons de nouveau voté pour sauter le repas au CIJAM puisque sinon, le séjour à Varadero aurait été si court que ça n'en aurait pas valu la peine. À Varadero, la priorité était de manger. J'ai eu un bon repas complet (un gros filet de poisson, des frites, une salade, ainsi qu'une glace pour dessert) pour à peine 6 CUC (environ 7,50 $ CAN). C'était mon premier (et finalement mon seul) repas au restaurant au cours de ce voyage. Le service a été très lent, mais comme j'avais décidé de ne pas me baigner, ça ne m'a pas tellement dérangée.
Les autres se sont baignés bien sûr, c'était le but du détour par Varadero. Les vagues étaient pas mal plus grosses qu'hier à Cayo Las Brujas. Tellement grosses qu'elles ont emporté les lunettes de Moïse... Quand j'ai su la nouvelle, le pauvre Moïse avait déjà l'air résigné à passer une semaine en aveugle, puisqu'il est extrêmement myope. Mais justement, moi aussi je suis très myope! Je lui ai fait essayer mes lunettes, il réussissait à voir avec, alors je lui ai prêté mes vieilles lunettes que j'avais apportées au cas où. Ça lui donnait un peu mal à la tête, mais ça valait mieux que de ne rien voir - je vois clairement jusqu'à environ 3 pouces de mon nez, ça donne une idée...
Départ de Varadero à 18 h, arrivée au CIJAM vers 21 h. Il n'y a que nous, c'est très tranquille. Nous avons fait ouvrir le bar. Le système de son ne marchait pas, ce n'est pas moi qui m'en serais plainte, puisque ça voulait dire que je pourrais me coucher tôt dans le silence.
En guise de souper, j'ai mangé des craquelins avec du beurre d'arachide, des fruits secs, des noix. Ça suffisait après le repas de Varadero, assez tardif. L'eau a manqué pendant que je prenais ma douche, une de mes compagnes a heureusement réussi à mettre un peu d'eau dans un seau pour que je puisse me rincer. Il fait très frais ce soir, on gèle dans les douches. (suite du récit)